Intervention de Christian Estrosi

Séance en hémicycle du 1er octobre 2014 à 15h00
Questions au gouvernement — Assassinat d'hervé gourdel

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristian Estrosi :

Monsieur le président, c’est dans un même esprit d’unanimité et au nom des députés des Alpes-Maritimes que je m’adresse à toute notre assemblée.

Barbarie, sauvagerie, cruauté, lâcheté, dégoût, colère, condamnation, indignation, chagrin. Depuis presque une semaine, ces mots ne cessent de tourner en boucle dans nos têtes et sur toutes les ondes.

Ces mots, ici comme ailleurs, doivent garder toute leur force.

Ces mots, on n’a cessé de les entendre, même après les

merveilleux et si émouvants hommages rendus partout en France et d’abord dans ma circonscription des Alpes-Maritimes, dans la montagne comme dans la ville de Nice, auxquelles Hervé Gourdel était si attaché.

Cet après-midi, je veux vous parler de l’homme que j’ai connu : un homme de simplicité, de droiture, de dévouement ; un homme de lumière, d’humanité, d’élévation. Cet homme, c’est l’Hervé Gourdel que j’ai connu et qui m’a conduit, avec tant d’autres, sur les sentiers de nos montagnes, dans la lumière ; un homme dont l’éclat renvoie pour toujours dans les ténèbres ceux qui l’ont tué !

Dans les guerres, les premières victimes sont toujours les innocents, ceux qui croient en l’humanité, ceux qui ne peuvent se résoudre à voir dans leur prochain… une bête sauvage. C’est avec eux que se trouve aujourd’hui Hervé Gourdel. C’est parmi eux que le peuple de France, le peuple de Nice et de sa montagne l’ont placé pour toujours. Je veux saluer ici l’immense, la magnifique, l’indomptable dignité dont fait preuve sa famille devant cette épreuve terrible, en même temps que nous lui témoignons tout notre soutien.

Monsieur le Premier ministre, alors que les bourreaux d’Hervé Gourdel, martyr français, auraient été identifiés, il est plus que jamais nécessaire d’agir face à ceux qui ont déclaré la guerre à notre démocratie. Cette guerre sourde et aveugle, faite de fanatisme, nous est déclarée depuis bien longtemps. Notre responsabilité historique est d’y répondre par une guerre globale, partout où au nom d’une appartenance à une religion, à une culture, à une nation démocratique, des innocents sont menacés de torture, de mort, voire d’extermination. Aussi, monsieur le Premier ministre, je vous remercie de confirmer que toutes les énergies seront déployées en ce sens.

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