Madame la députée, vous avez cité le chiffre de 2 000 milliards d’euros. Il est exact. Or rien ne représente mieux le passé d’un pays que sa propre dette. Vous avez ainsi eu raison de souligner que sur cette somme, la moitié – soit 1 000 milliards d’euros – est le résultat de politiques, menées entre 2002 et 2012, qui non seulement n’ont pas permis de maîtriser le déficit, laissant celui-ci grimper à plus de 5 % du PIB, mais ont laissé s’accumuler la dette dans des conditions de financement telles que la France n’a pu consacrer son budget à d’autres priorités.
Ces priorités, vous les avez soulignées, et elles sont prises en compte dans le budget pour 2015. C’est d’abord le soutien à l’activité, à l’emploi, aux entreprises, afin de permettre à celles-ci d’investir, d’embaucher, d’innover. C’est la poursuite de l’application du crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi, et la mise en oeuvre du pacte de responsabilité et de solidarité, qui vont redonner des marges aux entreprises et leur permettre d’investir et de créer des emplois.
Mais ce sont aussi des mesures de baisse d’impôt pour les ménages, car il est nécessaire de soutenir la consommation et le pouvoir d’achat des plus faibles et des plus modestes.
C’est également un programme d’économies. Or il n’est pas simple de faire ces économies que tout le monde réclame ! J’en connais même qui demandent 120, 130, voire 150 milliards d’économies, sans jamais nous donner la signification du premier de ces euros.
Nous, nous le faisons de manière sérieuse, afin de maîtriser notre endettement, au service des Français et de l’économie française.