Monsieur le député Erwann Binet, nous avons en effet hier eu ensemble la chance et l’honneur de pouvoir accueillir un investisseur américain heureux. Heureux parce qu’il compte déjà 800 salariés sur notre territoire et qu’il prévoit d’investir, à court terme, 200 millions – et sans doute plus demain – en Isère.
Il s’agit d’un message important pour l’ensemble du pays et pour les Français : contrairement aux idées trop souvent reçues, la France est un pays attractif. C’est le deuxième pays en Europe, et le quatrième dans le monde, à attirer le plus d’investissements étrangers directs. Ces investissements représentent 2 millions de salariés en France, et des dizaines de milliers d’entreprises.
Surtout, monsieur le député, les deux tiers des entreprises étrangères déjà présentes en France décident d’y réinvestir, comme le groupe Hexcel. Quand on a goûté à l’attractivité française, on y revient !
En effet, la France dispose de nombreux atouts – vous les avez rappelés –, et j’ai eu l’occasion de les évoquer hier avec le président-directeur général d’Hexcel. Je veux parler des infrastructures, de la qualité de la formation des salariés, du maillage territorial, du tissu d’entreprises présentes sur le territoire et du coût de l’énergie. À cet égard, la loi relative à la transition énergétique, qui sera discutée dans les prochains jours, offre aux électro-intensifs les moyens de faire face à cette évolution.
Au-delà de toutes ces forces, nous menons tous les jours notre politique pour l’attractivité et pour la compétitivité. Il s’agit de celle qui a été décidée, et que vous avez votée : je veux parler du pacte de responsabilité et du CICE. Il s’agit également d’une politique d’explications au quotidien, comme celles que le président de la République fournira le 19 octobre prochain au Conseil stratégique de l’attractivité, ou comme celle que chacun et chacune d’entre vous fait chaque jour – je vous ai vous-même vu hier, monsieur le député, faire de même avec vos collègues. L’attractivité du territoire implique de la pédagogie sur ce que fait la France, sur ses forces et sur ses actions de demain.
Si nous ne sommes pas fiers de nous-mêmes, ni volontaires, les autres ne le seront pas pour nous.