En outre, il prévoit une prime à la conversion des vieux véhicules diesel polluants qui sera cumulable, sous conditions de ressources, avec le bonus pour l’achat d’un véhicule électrique – le montant total de l’aide pouvant atteindre 10 000 euros –, ainsi que la réduction des émissions de gaz à effet de serre dans les transports de marchandises de la grande distribution, le développement du covoiturage grâce aux plans d’entreprise et dans les administrations, et enfin le renforcement des outils de programmation territoriale pour la qualité de l’air.
Là encore, votre commission spéciale a adopté plusieurs amendements qui améliorent et complètent le dispositif. Je n’en citerai que quelques-uns : l’extension aux loueurs automobiles et aux exploitants de taxis ou de véhicules de tourisme avec chauffeur de l’obligation d’acquérir 10 % de véhicules propres lors du renouvellement de leur parc, la possibilité ouverte aux maires de prévoir des conditions privilégiées de circulation et de stationnement pour les véhicules propres, ou encore la création d’un plan de mobilité rurale favorisant les circulations douces.
J’en viens au titre IV, qui vise à renforcer la lutte contre toutes les formes de gaspillage en donnant un élan à l’économie circulaire. En effet, il y a là un gisement d’économies dont nous ne mesurons pas encore toute l’ampleur.
Savez-vous que le simple fait de ne pas laisser les appareils électroménagers, les télévisions et autres ordinateurs en veille permettrait d’économiser 2 milliards d’euros par an – et autant sur la facture des particuliers et des entreprises ? De même, le ministère de l’écologie a organisé avec l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie – l’ADEME – une action intitulée « Familles à énergie positive » auprès de familles à revenus modestes. Il s’agissait, sans investir dans des travaux, d’optimiser leur consommation énergétique grâce à de petits « écogestes » quotidiens. Il en résulte une moyenne une économie de 18 % par famille, soit 350 euros.
Ce projet de loi consacre l’entrée dans notre droit positif de la notion d’économie circulaire, qui va de l’éco-conception des produits à leur recyclage, notamment dans le cadre de complémentarités entre les entreprises, de façon à ce que les déchets des unes deviennent la matière première des autres.
Le texte fixe quatre objectifs : diminution de moitié, à l’horizon 2025, des déchets mis en décharge ; valorisation de 70 % des déchets du bâtiment, comme c’est le cas en Allemagne ; valorisation globale de 55 % des déchets non dangereux en 2020 et de 60 % en 2025 ; enfin, valorisation des déchets non recyclables dans les réseaux de chaleur.