Nos barrages suscitèrent dès 1925 cet hommage lyrique que rendit le président du conseil général de l’Isère de l’époque à « nos Alpes toutes ruisselantes de leurs eaux claires, [qui] sont désormais au service de l’humanité ».
Le titre VI renforce la sûreté nucléaire, la transparence et l’obligation d’information des riverains et, plus largement, des citoyens. Il préconise notamment que le démantèlement d’une installation ait lieu le plus tôt possible après son arrêt – il s’agit d’ailleurs aujourd’hui d’un marché mondial considérable – et renforce les pouvoirs de contrôle et de sanction de l’Autorité de sûreté nucléaire.
Le titre VII clarifie et simplifie les procédures pour gagner en efficacité et en compétitivité. Il prévoit une meilleure association du public à l’élaboration des projets. Il complète le dispositif du marché de capacité et clarifie la méthode de construction des tarifs réglementés de vente de l’électricité et d’utilisation des réseaux publics d’électricité pour encourager les investissements nécessaires à l’amélioration de la qualité du service et à l’accompagnement de la transition énergétique. En outre, le texte tient compte des spécificités des entreprises électro-intensives afin de mieux protéger leur compétitivité.
Le titre VIII vise à donner aux citoyens, aux collectivités et à l’État le pouvoir d’agir plus efficacement ensemble dans la même direction. Il crée de nouveaux instruments de programmation cohérente de l’énergie et de réduction de nos émissions de gaz à effet de serre, à l’échelle locale et nationale : budgets carbone et stratégie nationale bas carbone, mais aussi une programmation pluriannuelle de l’énergie couvrant deux périodes successives de cinq ans à terme et, dans l’immédiat, de trois ans, et précisant les trajectoires prévues pour atteindre les différents objectifs de ce que l’on appelle le mix énergétique. J’espère que ces instruments seront bientôt complétés par la mise en place d’un prix du carbone au niveau européen et mondial.
Ensuite, le texte renforce la gouvernance de la contribution au service public de l’électricité, la CSPE, afin de mieux en maîtriser les charges et d’améliorer le contrôle du Parlement, ainsi que les instruments de pilotage du mix énergétique dont dispose l’État, y compris en plafonnant – diront les uns – ou en garantissant – diront les autres – à son niveau actuel notre capacité de production nucléaire, et en imposant à tout exploitant produisant plus du tiers de la production électrique nationale un plan stratégique précisant les actions qu’il s’engage à mettre en oeuvre pour respecter les objectifs de diversification de la production électrique ; un commissaire du Gouvernement en vérifiera la compatibilité avec les objectifs fixés par la programmation pluriannuelle de l’énergie qu’aura décidée le Parlement.
Plusieurs articles de ce titre VIII renforcent le rôle des territoires – régions, communes, communautés de communes et départements – dans la transition énergétique et reconnaissent notamment un droit à l’expérimentation de boucles locales fédérant les producteurs et les consommateurs, dans le cadre d’une production décentralisée de l’énergie, ainsi que la possibilité d’un déploiement expérimental de réseaux électriques intelligents, dans une perspective de développement de l’autoconsommation à l’échelle d’une zone géographique.