Intervention de François Brottes

Séance en hémicycle du 1er octobre 2014 à 15h00
Transition énergétique — Présentation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Brottes, président de la commission spéciale :

M. Pancher les relayait d’ailleurs assez régulièrement. Après tout, c’est ainsi que la démocratie fonctionne, dans une transparence qui, bien évidemment, n’a rien à voir avec la pression qui peut s’exercer sur le débat parlementaire.

Naturellement, tout cela n’a pas toujours été très grand public, mais les sujets dont nous avions à débattre sont pour le moins techniques et justifient des échanges affûtés.

Madame la ministre, vous avez pris une part active dans ce dialogue et dans la clarification de nos échanges ; je tiens à vous en remercier personnellement. Vous avez su vous montrer disponible, mais aussi pédagogue. Vous avez complètement mis en application la co-construction qui vous est si chère. J’en veux pour preuve le nombre d’amendements auxquels vous vous êtes déclarée, in fine, favorable, alors qu’avant le débat en commission, le Gouvernement y était opposé.

Vous avez aussi pris en compte les contributions des missions parlementaires qui, avant votre texte, avaient produit des travaux conséquents. Je pense en particulier au rapport de la mission d’information sur l’hydroélectricité présenté par Mme Battistel et M. Straumann, à la mission conduite par Mme Bareigts et M. Fasquelle sur l’adaptation du droit de l’énergie aux outre-mer ou encore, plus anciennement, à la mission d’information de M. Plisson et M. Ollier sur l’énergie éolienne, ainsi qu’à la commission d’enquête sur les coûts de la filière nucléaire, que j’avais présidée et dont M. Baupin était rapporteur.

Comme vous le voyez, monsieur Baupin, je ne vous oublie pas. Quant à vous, madame Buis, vous venez d’arriver. Vous n’avez pas encore de mission, mais vous en recevrez de nombreuses : avec tout le travail que vous avez fourni sur le logement, je ne doute pas que d’autres travaux vous seront confiés.

En un mot, madame la ministre, vous avez témoigné du respect au Parlement – et cela n’a pas été ici un vain mot.

J’allais oublier de citer le président Bartolone, dont les « mardis de l’avenir », consacrés à l’énergie, ont occupé de nombreuses soirées, semaine après semaine. Ils démontrent que le Parlement, comme les autres acteurs, s’est emparé de ce sujet.

Au-delà de quelques mouvements d’humeur, dus au fait que notre commission ait aussi travaillé tout un samedi – ce qui était d’ailleurs prévu –, je ne veux retenir que la qualité et l’exigence de tous, pour avoir un débat où la robustesse de chaque mot était pesée, où la force de chaque outil était mesurée, amendement après amendement.

Votre texte, madame la ministre, était déjà riche et concret, mais des avancées importantes ont vu le jour lors de l’examen en commission. C’est donc un texte complété, mais dont l’ambition et le pragmatisme restent intacts, qui sort de la commission spéciale.

À force de dialogue, nous avons réussi à nous détacher des combats de chapelles, ce qui me réjouit car, comme vous le savez, je suis un laïc de l’énergie et je ne goûte pas les grandes messes où tout le monde est d’accord sur tout… à condition que l’on ne change rien.

Les positions caricaturales, que nous entendons parfois, ne nous permettront pas de triompher des grands défis énergétiques et écologiques de demain.

Des défis sociaux, tout d’abord, car trop nombreux sont ceux qui ne peuvent plus payer leur facture d’énergie.

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