Intervention de Michel Sordi

Séance en hémicycle du 1er octobre 2014 à 15h00
Transition énergétique — Motion de rejet préalable

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Sordi :

En conclusion, nous ne pouvons pas, bien entendu, ignorer le réchauffement de notre planète dû aux gaz à effet de serre, encore souligné dans le dernier rapport de l’Organisation mondiale de la météorologie, qui dépend de l’ONU.

Je ne voudrais pas non plus paraître « accro » au nucléaire. Maire d’une petite commune alsacienne de 11 500 habitants, j’ai, depuis 1995, et avec le concours des élus municipaux, développé un réseau de chauffage urbain dans tous les bâtiments publics ainsi que les logements sociaux, créé deux centrales hydroléctriques sur un canal usinier, installé 2 000 mètres carrés de panneaux photovoltaïques sur les bâtiments communaux. Nous allons inaugurer prochainement une chaufferie biomasse, qui nous permettra de réduire de 20 % la facture énergétique des logements sociaux. Nous avons installé une cogénération au gaz et nous avons même fait réaliser une étude sur la géothermie, qui a évalué à 4 millions d’euros le coût d’un forage. EDF et la région Alsace étaient prêts à financer le projet à hauteur de 90 % – ce dont je les remercie. Mais s’il ne restait que 400 000 euros à la charge de la commune, se posait le problème de la distributrion de cette énergie ; et là, les aides n’étaient pas au rendez-vous, ce qui fait que le projet n’a pu être mené à terme. S’il est vrai qu’il existe des gisements et des ressources, il convient donc de veiller au bon accompagnement des projets.

D’autre part, je souhaiterais, madame la ministre, attirer votre attention sur les conséquences de la nouvelle cartographie des projets bénéficiant du soutien de l’Agence nationale pour la rénovation urbaine, l’ANRU, établie sur la base de nouveaux critères. Si je peux comprendre que l’on change ces derniers – c’est de la compétence du Gouvernement –, il reste que plusieurs communes avaient programmé des rénovations en deux tranches, et que l’État et les élus avaient pris l’engagement auprès des habitants des quartiers concernés que la deuxième tranche serait réalisée une fois la première achevée. Du coup, la réorientation du programme va laisser un certain nombre de projets au milieu du gué : cela pose quand même problème !

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