Intervention de Bertrand Pancher

Séance en hémicycle du 1er octobre 2014 à 15h00
Transition énergétique — Motion de rejet préalable

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBertrand Pancher :

Le groupe UDI défend sans aucune réserve la motion de rejet préalable déposée par notre collègue Michel Sordi. Si cette motion est adoptée, nous ne délibérerons pas ; or nous pensons que dans les conditions actuelles, il vaut mieux ne pas délibérer. Pour nous, mettre ainsi fin à l’examen de ce texte vaudrait mieux que nous diriger vers une loi qui nous paraît, elle, complètement farfelue !

Les études d’impact sont absolument intenables : nous y reviendrons peut-être, malheureusement, au cours des débats qui auront lieu ces prochains jours. Aucune personne sensée ne peut croire que nous atteindrons l’objectif de réduire à 50 % la part du nucléaire dans la production d’électricité en 2025, étant donné l’évolution de la stratégie de l’État en matière d’économie d’énergie et d’énergie renouvelable. En effet, si l’on veut réduire la part du nucléaire, il faut agir fortement sur ces deux fronts.

Les conditions nécessaires à l’accroissement des énergies renouvelables en France sont-elles réunies ? Ou bien la part de ces énergies diminuera-t-elle ? Regardez la trajectoire par rapport aux objectifs que nous nous sommes fixés pour 2020 : nous avons complètement décroché, notamment à cause de la politique que vous avez menée ces dernières années. Nous voyons bien que ce texte ne permettra pas d’augmenter notre production d’énergies renouvelables, à cause – entre autres – de l’abandon des conditions de rachat d’électricité.

Notre production d’énergies renouvelables va-t-elle augmenter ? La réponse est claire : c’est non ! Allons-nous poursuivre nos efforts en matière d’économies d’énergie ? Ce texte, qui entend développer l’électricité, répond à cette question, que je me pose comme tous les Français. J’ajoute que les seuls instruments utiles dans notre pays et qui soient à notre disposition, par exemple les certificats d’économies d’énergies, sont en berne parce que votre gouvernement et vous-même refusez d’insister sur ce sujet.

Ce n’est pas le rapport parlementaire sur la centrale de Fessenheim qui est farfelu : ce sont les études d’impact et les objectifs du Gouvernement.

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