Madame le président, madame le ministre, mes chers collègues, je voudrais croire que nous sommes tous d’accord au moins sur un point : l’importance exceptionnelle et fondamentale du choix auquel nous sommes confrontés. Et ce disant, je n’ai pas l’impression de me payer de mots. En effet, la loi relative à la transition énergétique pour une croissance verte se donne pour objectif de figer dans le marbre un certain nombre de réorientations du mix énergétique français, en réduisant délibérément, volontairement et en toute connaissance de cause la voilure nucléaire, après quarante années de bons et loyaux services.
Le groupe UMP a choisi d’assumer toute la gravité du débat qui s’annonce en préparant intensément ce texte de loi depuis le début de l’année. Nous le devons à nos entreprises, pour lesquelles le prix de l’énergie est capital dans la compétition féroce qui s’engage au niveau mondial. Nous le devons aux salariés de l’industrie nucléaire. Nous le devons à tous les Français qui dorment tranquillement sur leurs deux oreilles en bénéficiant depuis plusieurs dizaines d’années d’une énergie à bas coût, sociale, et d’un service public de qualité.