Et qui va payer ces 290 milliards d’euros ? Le contribuable ! Lorsque la facture d’électricité va exploser, les Français, engloutis par la fracture énergétique, réaliseront que la fameuse transition énergétique était surtout le nouveau nom d’un méga impôt, équivalant à un septuplement de l’impôt sur le revenu. En Allemagne, les subventions aux énergies renouvelables représentaient 20 milliards d’euros en 2013, soit six fois plus qu’en France. Et le prix de l’électricité pour le consommateur a bondi de 210 à 250 euros le mégawatt-heure ! D’après BNP Paribas, les subventions aux énergies renouvelables ont atteint le niveau des coûts de génération de l’électricité dans la facture du consommateur. Ce qui signifie que l’on dépense autant pour produire l’électricité que pour subventionner les énergies renouvelables.
Comment en sommes-nous arrivés là ? Simplement parce qu’il y a une absence totale de méthode sur la dépense écologique. Au lieu de promettre des milliards en escomptant un retour CO2, il faudrait véritablement réfléchir au coût de la tonne de CO2 évitée. Rappelons que nous avons déjà 80 milliards d’euros gagés pour le financement des énergies vertes sur la contribution au service public de l’électricité.
Dans la facture à venir, il faudrait inclure les autres dépenses non chiffrées qui pullulent dans ce texte, comme les rénovations obligatoires, qui vont bloquer le secteur des transactions immobilières, ou les 25 000 professionnels de la rénovation qu’il va falloir financer. L’ADEME évaluait en 2003 de 10 à 30 milliards d’euros supplémentaires le coût annuel des investissements en matière énergétique.
L’oscar de l’amendement le plus ridicule revient à celui passé nuitamment, dans un grand concours Lépine de démagogie, qui au motif d’apporter toujours plus de services au client va obliger ERDF à débourser entre 150 et 200 millions d’euros pour compléter l’information des compteurs Linky et offrir une information de la consommation « en temps réel ». De l’art de doublonner sans compter…
Il est même prévu d’élargir par la suite cette mesure, qui concerne 4 millions de ménages, aux 25 millions de ménages français, ce qui représente un coût d’un milliard d’euros. À comparer aux 700 millions d’euros que le Gouvernement veut économiser sur le projet de loi sur la sécurité sociale… D’un côté l’on explique aux Français que l’on va économiser 700 millions sur les dépenses sociales, et de l’autre, à la faveur d’un amendement adopté nuitamment, on dépense 150 à 200 millions d’euros avec la perspective d’en dépenser un milliard ! C’est un non-sens !