Parce qu’à force de multiplier les objectifs, on n’en suit aucun !
La Cour des comptes, dans un rapport de décembre 2013 sur la mise en oeuvre du paquet énergie-climat, déplorait que ce dernier soit constitué d’un nombre restreint d’objectifs globaux aboutissant à un ensemble hétérogène. La Cour concluait ainsi : « Cette multiplicité des horizons et des objectifs, si elle est un obstacle à l’évaluation, est d’abord une difficulté et un risque pour une mise en oeuvre cohérente et un suivi efficace de la politique contre le changement climatique ». Ce projet de loi ne fait que reprendre cette profusion, cette arborescence d’objectifs et de trajectoires auxquels personne ne comprend rien dans ce pays.
À force de parler en chiffres ronds, pour des raisons politiques – 20 % en 2020, 30 % en 2030, 40 % en 2040 – on en oublie la vraie vie, celle des entreprises, des administrations et des citoyens de ce pays qui vont devoir se débrouiller avec des projections fantaisistes et des objectifs inatteignables.