Madame la présidente, madame la ministre, monsieur le président de la commission spéciale, mesdames, messieurs les nombreux rapporteurs, chers collègues, le projet de loi relatif à la transition énergétique pour la croissance verte qui nous rassemble dans cet hémicycle et sur lequel nous allons débattre au cours des prochains jours est un des textes majeurs de la législature. Après plusieurs mois d’un processus de concertation de l’ensemble des acteurs socio-professionnels au sein du Conseil national de la transition écologique mis en place en août 2013 par Philippe Martin et mené ensuite par vous, madame la ministre, dont on connaît l’écoute et l’indépendance d’esprit, le temps du Parlement est venu.
C’est le temps pour le Parlement de fixer dans la loi les recommandations et les engagements issus de la consultation des acteurs socio-professionnels. Bien sûr, cette consultation a été utile, et même indispensable pour mettre autour de la table des gens qui n’ont pas l’habitude de se parler et de s’écouter. Elle a été féconde pour parvenir à transcrire dans la loi des équilibres atteints et des compromis obtenus à la fin de la nuit, et ainsi bâtir un projet de loi plus efficace et plus pragmatique. Si les radicaux sont dans leur essence des partisans de l’écoute des corps intermédiaires, madame la ministre, si nous avons beaucoup d’affection pour la démocratie participative, nous conservons également un grand respect pour la légitimité de la démocratie représentative, même si nous devons en repenser le modèle, j’en conviens volontiers.
Le Parlement, ce n’est donc pas une réunion de plus du Conseil national de la transition écologique.