Ne vous réjouissez pas trop tôt, mes chers collègues…
C’est aux parlementaires qu’il revient désormais de fixer de façon définitive le cap et la stratégie de la transition énergétique à un moment crucial de l’histoire de notre pays, de l’Europe et du monde.
Madame la ministre, monsieur le président de la commission spéciale, mesdames, messieurs les rapporteurs, chers valeureux collègues impliqués jour et nuit depuis des semaines sur ce projet de loi, je voudrais vous exprimer ma gratitude et mes remerciements pour la qualité de votre travail, pour votre expertise, pour votre sens du dialogue et pour l’atmosphère cordiale et la bonne tenue de nos débats… jusqu’à samedi, à une heure cinquante et une du matin. Car ensuite, ce ne fut que « Non défendu », prononcé plusieurs centaines de fois par notre estimé président de la commission spéciale. Ce samedi là, l’immense majorité des amendements n’ont pas été défendus. Ce samedi là, le projet de loi a été débattu par cinq ou six députés, dont trois rapporteurs et le président de la commission spéciale, sans GDR, sans UDI, sans UMP, sans radicaux, en dépit de toute leur bonne volonté et alors que nous connaissons l’implication de plusieurs des membres de ces groupes dans les sujets traités par ce projet de loi. Notons que lorsqu’on a presque trente membres dans cette commission, comme c’est le cas à l’UMP, c’est tout de même plus facile que lorsqu’on en a deux, dont un habitant à mille kilomètres, comme les radicaux !