…depuis, nous avons progressé dans le domaine des études d’impact et des documents entourant les projets de loi. Pourquoi traiter avec tant de mépris les travaux de gens sérieux, qui ont fait l’objet d’une discussion en commission des finances ? Pourquoi refuser de répondre à cette question simple : y a-t-il, oui ou non, obligation d’indemniser le fournisseur en cas de fermeture des réacteurs, et si oui, à quelle hauteur ? Sur le plan de la responsabilité gouvernementale, engager une telle politique sans l’avoir fait me paraît quand même grave !
En conclusion, nous proposerons, mes collègues du groupe UDI et moi, des objectifs ambitieux mais réalistes, en inscrivant la politique énergétique française dans une stratégie européenne. C’est d’ailleurs l’un des grands manques de ce texte : on ne peut se contenter d’une politique franco-française, sans tenir compte de ce qui se passe chez nos voisins allemands, anglais, belges, italiens et espagnols. L’interconnexion est tout à fait insuffisante, notamment en matière d’électricité ; elle risque de créer, peut-être même dès cet hiver ou l’hiver prochain, de graves problèmes d’équilibre des réseaux.
Contrairement à beaucoup de courants politiques français, l’UDI ne voit pas le monde en noir et blanc. Nous pensons, madame la ministre, que c’est une grave erreur de ne pas avoir mené une concertation suffisante et de ne pas nous avoir laissé suffisamment de temps pour trouver les équilibres dont notre société a besoin pour faire évoluer son modèle énergétique.