Le conflit social dont nous sortons a tourné à l'irrationnel. Il a exaspéré les passagers, profondément touché les Français, mais sans doute aussi inquiété les patrons des autres compagnies françaises, qui peuvent en craindre les répercussions.
Il a mis au jour un excès de conservatisme, voire un dogmatisme conduisant à refuser tout changement. Il a ainsi affaibli le pavillon français, en particulier en Europe. Quand soixante opérateurs aériens ont déjà disparu ces dernières années et que la clientèle d'affaires se tarit, l'avenir ne semble rien moins que radieux pour la compagnie, dont tout le monde a conscience qu'elle doit se réformer si elle ne veut pas connaître le même sort que ses anciennes voisines, Sabena ou SwissAir. Comment peut-elle relancer le dialogue, reconquérir la clientèle d'affaires et conforter sa place parmi les dix premières compagnies mondiales ?