Intervention de Bertrand Pancher

Réunion du 30 septembre 2014 à 15h00
Commission du développement durable et de l'aménagement du territoire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBertrand Pancher :

Chargé des questions de développement durable au sein du groupe UDI et élu de la circonscription où se trouve la commune de Bure qui accueillera bientôt CIGEO, je rappelle que ce projet gigantesque a, depuis vingt ans, mobilisé un milliard d'euros de travaux et d'investissements. La recherche est actuellement en phase finale, l'exploitation prête à être engagée, et le territoire – le seul en France à s'être porté volontaire pour ce projet – commence à s'impatienter. Les élus et la population se sont engagés et travaillent à la mise en place des services ; une attente trop longue risquerait de provoquer le découragement. Alors que conformément à la loi Bataille, nous attendons le vote du Parlement – qui interviendra dans le cadre de la loi sur la transition énergétique ou d'une loi spécifique –, il faut tenir compte des demandes exprimées dans le débat public. Comment pensez-vous mettre en oeuvre la réversibilité du stockage, une exigence centrale tant pour la population que pour le Parlement, pour lequel elle conditionne l'approbation du projet ?

Une fois les travaux démarrés, leur poursuite exigera de respecter les attentes du territoire en termes de développement économique. Or étant donné la structure des entreprises locales, rien ne garantit que le projet générera des retombées effectives. Il restera également à régler le problème des nuisances associées au chantier, telles que les transports. Par ailleurs, les grands groupes estiment avoir suffisamment contribué à l'effort en dotant les deux groupements d'intérêt public en Haute-Marne et en Meuse de 30 millions d'euros chacun ; il semble donc nécessaire de remettre à plat la fiscalité pour assurer un traitement équitable du territoire.

L'acceptation du projet, le démarrage des travaux et le début du stockage n'annuleront en rien la nécessité de la concertation, de la communication et de l'information qui resteront stratégiques dans ce domaine sensible où il faut faire appel à l'intelligence collective. Sur ces questions, l'ANDRA reste le meilleur interlocuteur.

La poursuite de la recherche se fera-t-elle – comme nous le souhaitons – sur place, au sein du laboratoire qui doit continuer à fonctionner jusqu'en 2025 ?

Après une période de bras de fer marquée par le désaccord sur les options d'enfouissement, les relations entre l'ANDRA et EDF se sont améliorées. Le territoire compte sur vous pour mener le projet à bien dans un climat apaisé.

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