Intervention de Éric Alauzet

Réunion du 1er octobre 2014 à 16h00
Commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Alauzet :

À l'origine, les 50 milliards d'euros d'économies annoncés devaient être affectés à la réduction des déficits ainsi que, pour 10 milliards, au financement du CICE. Puis le pacte de responsabilité est arrivé, non ou mal financé, reposant sur le pari d'une augmentation induite de la croissance de 0,5 point. Celle-ci n'a pas eu lieu, tout au contraire. La baisse de la dépense publique ne sert donc plus aujourd'hui à résorber le déficit, mais à financer le pacte de responsabilité dans toutes ses dimensions.

De cette expérience, il faut tirer la leçon que la croissance ne se décrète pas, que les politiques de relance se heurtent à l'inertie du système et qu'il est illusoire de compter sur un électrochoc de confiance, mais aussi qu'une récession continentale entraîne avec elle l'économie française.

J'ajoute cependant que le calcul de la croissance inclut de plus en plus d'éléments négatifs, comme des activités engendrant des maladies dégénératives, au traitement très coûteux, le chômage ou la dégradation de l'environnement, dont le coût est très élevé aussi, tandis que ne sont pas prises en compte des activités contribuant au bien-être et tombant dans le champ de l'économie collaborative ou de l'économie familiale.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion