Il y a, bien entendu, des liens entre les politiques conduites au niveau national et celle menée au niveau européen, laquelle peut avoir des conséquences sur les résultats de notre pays. D'ailleurs, nous indiquons clairement que le scénario du Gouvernement pourrait être conforté par une baisse de l'euro. Le Gouvernement, pour sa part, s'est fondé sur une parité de l'euro qui peut être considérée aujourd'hui comme élevée : 1,34 dollar, alors qu'il est descendu depuis lors à 1,25 dollar. On peut donc penser que le scénario est susceptible d'être conforté par cette baisse de l'euro et, à moyen terme, par la mise en oeuvre – souhaitable – d'un plan européen d'investissements.
Nous relevons aussi que la BCE a décidé de prendre en considération le risque déflationniste et qu'elle mène une politique qui vise à l'éviter. La BCE et le Gouvernement français estiment que leur politique peut avoir des effets positifs et faire repartir quelque peu l'inflation. Les hypothèses du Gouvernement sont tout à fait plausibles, mais le risque existe que l'inflation reste durablement basse, avec toutes les conséquences que cela peut entraîner. Il est souhaitable que la politique menée par la BCE ait des effets positifs, mais cela nécessitera un peu de temps. Tout dépendra des réactions et des anticipations des agents économiques.
En tout état de cause, nous reconnaissons naturellement que la politique européenne a des conséquences sur la situation française.
Nous considérons pour notre part que nous vivons une période de faible inflation plutôt que de déflation, même si le risque de déflation doit être pris en considération. Et je ne suis pas surpris qu'il y ait des échanges sur ce sujet entre parlementaires de la zone euro.