Tout le monde veut simplifier, de même que tout le monde veut lutter contre la fraude. Encore faut-il s'accorder sur la méthode. Le code du travail, comportant 3 200 pages, s'est accru de 120 pages en deux ans. Cet instrument, qui devrait protéger l'emploi, le travail et prévenir la précarité, s'avère-t-il efficace ? Son obésité ne constitue-t-elle pas un frein à l'embauche ? N'est-il pas un ennemi de l'emploi ? La politique publique en la matière n'est-elle pas néfaste pour le développement de l'activité ?
M. le rapporteur propose une démarche vertueuse, reposant sur une méthode de bon sens : la création d'une commission poussera en effet au dialogue social. Je suis surprise de constater que les députés de la majorité ne souhaitent pas participer à la réussite de cette démarche visant à engager la simplification et le développement de l'emploi. Ainsi, ils n'ont déposé que des amendements de suppression, ce qui prouve bien qu'ils refusent de contribuer au débat. En outre, ils proposent d'éliminer tous les articles, ce qui trahit leur dogmatisme. J'aurais préféré qu'ils avancent des propositions, et je regrette qu'ils ne saisissent pas l'occasion de conduire un débat constructif.