La morale joue dans les deux sens, monsieur Robiliard : posséder un emploi, même à temps partiel, c'est déjà mettre le pied à l'étrier. Bien entendu, on pourra toujours citer des exemples de salariés exploités. Parce que leurs horaires sont hachés, les professionnels de l'aide à domicile en milieu rural bénéficient d'une dérogation, contrairement, par exemple, aux chauffeurs de cars scolaires : cela ne pose-t-il pas aussi un problème moral ? Pour trouver des solutions à court terme, les entreprises jouent sur le travail temporaire : ne vaudrait-il pas mieux qu'elles offrent de vrais temps de travail aux salariés ? Il y a des abus, j'en conviens, mais ils ne justifient pas que nous légiférions de façon globale.
Quant à l'ANI, certains des partenaires sociaux que j'ai auditionnés, du côté des salariés comme du patronat, ont souligné qu'il pose des problèmes.