Monsieur le député, la fracturation hydraulique est, à ce jour, la seule technologie connue pour exploiter les gaz de schiste. Or la France, vous le savez, ne recourra pas à la fracturation hydraulique, compte tenu des risques qu’elle comporte. Par ailleurs, la fuite en avant vers un pseudo-Eldorado d’énergies fossiles, qui seraient disponibles dans nos sous-sols à des coûts d’exploitation considérables, est contraire au choix que nous avons fait de la transition énergétique. Celle-ci consiste à mobiliser l’ensemble des moyens, publics et privés, en vue d’atteindre l’efficacité énergétique, d’une part, avec une priorité donnée au bâtiment, car c’est dans les métiers du bâtiment, de l’isolation et de l’écoconstruction qu’il y a urgence à agir pour faire redémarrer la croissance économique, et pour faire monter en puissance les énergies renouvelables, d’autre part.
Le choix du mix énergétique de la France est clair, et il n’y aura pas de fuite vers le gaz de schiste. Du reste, aux États-Unis, on en revient…. Bulle spéculative, dégâts environnementaux considérables, problème de santé publique, avec les séquelles dont souffrent les riverains des puits de forage, multiplication de friches industrielles lorsque les réserves sont épuisées et que les opérateurs privés se déplacent de site en site : épargnons cela à la France et renonçons à l’exploitation des gaz de schiste, comme l’ont fait tous les pays européens.