Intervention de Bernard Accoyer

Séance en hémicycle du 6 octobre 2014 à 21h30
Transition énergétique — Article 1er

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBernard Accoyer :

Madame la ministre, la question que soulève ce débat est celle de la portée de votre texte. Nul doute que, lorsque l’on engage un débat de cette nature sur l’énergie, on doive se référer à ce qu’ont fait nos aînés, ceux qui, il y a cinquante ans, ont fait des choix énergétiques qui sont, aujourd’hui encore, l’un des rares atouts de la compétitivité nationale. Vous pourriez, vous devriez – je sais que c’est ce que vous souhaitez et vous avez tout à fait les qualités pour le mettre en musique – présenter à notre assemblée un texte avec des projections pour les cinq décennies à venir. Quel va être le mix énergétique ? Comment vont évoluer les sources d’énergie dans notre pays ? Tout cela tient à notre patrimoine, à la fois naturel, industriel et énergétique. Or pour évaluer un patrimoine, il faut un minimum de rationalité.

Comment, alors que notre pays est considéré – à tort, peut-être – comme l’un de ceux qui possèdent les réserves en hydrocarbures non conventionnelles les plus importantes de l’Europe occidentale, refuser d’en évaluer simplement l’importance ?

Plus grave, pourquoi refuser d’appliquer l’article 3 de la loi de juillet 2011 ? Cette loi interdit l’exploitation par la fracturation hydraulique de tels gisements, mais recommande de développer les travaux de recherche dans cette direction.

Je ne comprends donc pas, madame la ministre, au vu de l’audace de vos propositions et de l’ambition qui est la vôtre et que nous comprenons, que vous vous refusiez à simplement ouvrir une porte sur la recherche, sur l’avenir, bref, sur les décennies durant lesquelles nous allons devoir faire évoluer notre mix énergétique.

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