Intervention de Julien Aubert

Séance en hémicycle du 6 octobre 2014 à 21h30
Transition énergétique — Article 1er

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulien Aubert :

Merci de votre réponse, madame la ministre. Lorsque je vous avais interrogée au cours de la séance de questions au Gouvernement, je n’avais pas obtenu de réponse. Néanmoins, c’est un excellent exemple. Nous parlons de sujets concrets, et je sais que vous aimez parler de manière concrète. Ce qui me gêne, c’est que nous menons un débat théorique sur la politique énergétique, mais votre réponse n’a pas été que vous interdisiez ce permis de recherches parce que vous étiez contre l’exploration des ressources en gaz de schiste ; vous avez déclaré que vous étiez opposé au fait d’aller chercher des gisements dans des parcs régionaux. Sous-entendu, si cela s’était fait ailleurs, peut-être que vous auriez pris une autre décision. Nous n’avons pas l’impression qu’il s’agit d’une décision automatique.

Nous vivons dans un monde kafkaïen : une loi interdit toute recherche, mais on apprend qu’en réalité des procédures sont en cours et elles sortent subitement comme les bulles sortiraient de l’eau. Cela interpelle le citoyen qui doit avoir du mal à comprendre si ces pratiques sont interdites ou pas.

La loi Jacob est en fait hémiplégique. Nous avons voté l’interdiction de la fracturation hydraulique, mais il s’agissait d’un point de départ. Je vous rappelle que la loi Jacob prévoit l’interdiction des techniques de fracturation hydraulique, mais également la constitution d’un comité de suivi et de pilotage pour réfléchir à des modes alternatifs de fracturation. Mais cela n’est pas du tout appliqué.

En termes de lisibilité extérieure, il est difficile de comprendre, madame le ministre, si votre position est opposée à toute exploitation, quelles que soient les techniques employées, et à toute exploration de gisement quel que soit l’endroit, ou si vous avez une vision se rapprochant de la mienne qui consiste à distinguer l’exploitation et l’exploration, et à considérer que selon les zones, l’exploration, parce qu’elle peut être suivie d’une exploitation, a un sens.

C’est pour cela que je suis beaucoup plus allant sur le pétrole de schiste : nous savons que les réserves de pétrole de schiste existent, et elles se trouvent dans des régions qui exploitent déjà du pétrole. La relation n’est pas du tout la même dans des régions où l’on exploite déjà du pétrole et des régions qui n’ont jamais connu d’exploitation physique, notamment dans le Sud-Est de la France qui, comme vous le savez, a une vocation largement touristique.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion