J’ai bien compris que nos collègues de l’UMP voudraient sauter par-dessus la troisième génération, et on les comprend vu les échecs répétés de l’EPR, ses surcoûts, ses budgets et ses calendriers à rallonge.
Il faut quand même informer ceux qui nous écoutent encore à cette heure-ci, s’il s’en trouve, de ce que serait cette quatrième génération, des problèmes de sûreté qu’elle pose. L’Autorité de sûreté nucléaire et l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire n’hésitent pas à le rappeler. Pour l’instant, en France, la recherche menée par le CEA, concerne des réacteurs au sodium, ces réacteurs qui posaient tant de problèmes sur Phénix et Superphénix.
Par ailleurs, s’il est question de calendrier, même les plus optimistes estiment qu’on pourrait avoir un réacteur de recherche ASTRID vers 2035, puis un prototype de quatrième génération vers 2070 et, vraiment, si tout cela fonctionnait, des centrales en service sur le territoire vers la fin du siècle. Voilà quel est l’horizon temporel où se situe la quatrième génération !
Voyez à quel point on parle aujourd’hui de sortes d’affabulations. On ne sait absolument pas à quoi ressemblera la fin du siècle, et on craint déjà que le réchauffement climatique soit supérieur à 2 ° vers 2050. Ce qui nous importe donc, c’est bien plus de faire la transition énergétique aujourd’hui que de la faire en 2100.