Vous voyez, monsieur Baupin, je vous ai percé à jour !
Pour paraphraser la Chanson du mal-aimé de Guillaume Apollinaire : « Et je chantais cette romance En 1903 sans savoir Que Fessenheim à la semblance Du beau Phénix s’il meurt un soir Au matin voit sa renaissance ». C’est ce que vous verrez en 2017 !
Je vous vois sourire, mais convenez, madame le ministre, qu’un petit peu de poésie, à une heure du matin, ne peut pas faire de mal ! Je vous ai parlé tout à l’heure de sublimation : vous verrez que nous essayons de mettre un peu de fantaisie dans nos débats.
Le problème de M. Baupin, c’est qu’il est par principe hostile au nucléaire : il refuse donc toute mention de recherche sur le nucléaire dans ce projet de loi. Si vous êtes de bonne foi, madame le ministre, et si vous considérez que le nucléaire doit effectivement fournir 50 % de l’électricité française dans quinze ans, alors vous devez vous poser la question de l’évolution du parc de centrales nucléaires. Or, l’évolution du parc de centrales nucléaires passe obligatoirement par une nouvelle génération de réacteurs. La recherche sur cette nouvelle génération doit être préservée.
Nous devons éviter ce qui s’est passé pour le réacteur Superphénix, c’est-à-dire s’attacher un boulet aux pieds à cause du choix par défaut de fermer un réacteur. Peut-être voulez-vous que nous prenions du retard : dans ce cas, autant le dire clairement, autant annoncer que vous voulez abandonner le nucléaire. Mais puisque tel n’est pas l’objet de ce projet de loi, la recherche sur la quatrième génération y a tout à fait sa place.
Monsieur Bouillon, nous n’avons jamais dit que vous voulez sortir du nucléaire : nous disons que vous voulez en sortir beaucoup trop tôt, et que votre plan de réduction en quinze ans est tout à fait irréalisable.