Monsieur le Premier ministre, nous pourrions tous ici être d’accord sur ce point : en matière d’amour, il n’y a pas de déclarations, il n’y a que des preuves. Or, à l’occasion de votre passage à Londres, vous avez à nouveau manifesté votre amour pour les entreprises. Et dans l’un de ces mots d’amour, vous avez annoncé que vous souhaitiez ouvrir le chantier de l’assurance chômage en évoquant les deux pistes que sont le montant des allocations chômage et la durée d’indemnisation des demandeurs d’emploi.
Vous dites vouloir remettre à plat les conditions d’indemnisation du chômage afin d’inciter les demandeurs d’emploi à reprendre le travail.
Toutefois, dès ce matin, vous avez été contredit par le premier secrétaire du parti socialiste, Jean-Christophe Cambadélis, pour qui la réforme « n’est à l’ordre du jour ni du Gouvernement, ni de l’Assemblée, et n’est pas plus sujet de réflexion pour le ministre concerné ».