Monsieur le ministre de l’agriculture, depuis la crise de la vache folle, le lien de confiance entre les Français et leur alimentation s’est distendu. Récemment, la fraude des lasagnes à la viande de cheval n’a pas arrangé les choses.
Nous devons néanmoins rester fiers de notre gastronomie, qui représente une image très forte pour tirer nos exportations agroalimentaires.
La filière agricole et alimentaire, qui emploie plus d’un million de personnes dans notre pays, a déjà fait, il faut le reconnaître, de réels efforts pour assurer la qualité de nos produits.
Mais il est possible de faire mieux pour que chacun ait accès à une alimentation saine et sûre : c’est, à mon sens, une question de justice sociale. De la même façon, il est légitime que les consommateurs soient mieux informés sur ce qu’ils mangent, par l’étiquetage le plus clair possible.
L’enjeu, aujourd’hui, est de mieux produire, de mieux se nourrir, mais aussi de moins gaspiller. Il faut en effet accélérer et généraliser la lutte contre le gaspillage alimentaire, comme le souhaite Ségolène Royal, pour diviser par deux le gâchis alimentaire d’ici à 2025, alors que chaque Français jette entre 20 et 30 kilos de nourriture chaque année.
Monsieur le ministre, vous avez présenté ce matin en conseil des ministres les orientations de la politique de l’alimentation. Pouvez-vous nous dire quels leviers vous envisagez d’actionner, pour que le modèle français d’alimentation soit plus que jamais celui de l’excellence pour notre bien-être, mais aussi pour nos emplois ?