Et nous ne le ferons pas en fixant la part du nucléaire à 75 %, ni à 60 %, ni à quoi que ce soit d’autre.
Le groupe écologiste n’est d’ailleurs pas cohérent puisqu’il propose, dans un amendement dont nous débattrons plus tard, de fixer l’objectif à zéro. C’est sa liberté, et notre groupe politique est pour le pluralisme, mais cela veut dire que c’en est fini du consensus énergétique français. D’ailleurs, l’attitude des écologistes le rend impossible. Ce consensus était possible avec le parti communiste, le parti socialiste, l’Union pour un mouvement populaire et nous-mêmes. C’est fort regrettable car en matière énergétique, nous avons besoin d’une stabilité dans le long terme. Les députés écologistes ont voulu agir ainsi pour des questions politiques, mais il n’existera plus de consensus en la matière.
Par ailleurs, si cet article était voté et appliqué tel qu’il est actuellement rédigé, il serait contraire aux intérêts du consommateur français. Madame la ministre, nous vous avons posé à de multiples reprises une question sans jamais avoir de réponse, l’étude d’impact étant muette sur ce point : de combien va augmenter le prix de l’électricité pour les consommateurs en 2025, vu le mix énergétique que vous souhaitez et qui figure, lui, dans l’étude d’impact ?
D’après un calcul que j’ai fait sur un coin de table, en me fondant sur l’étude réalisée par la Cour des comptes pour répondre à la question que nous lui avions posée sur le prix de revient réel des différentes formes d’énergie, j’arrive à une augmentation d’au moins 30 à 35 %.