Sous une majorité de gauche, l’État a donné à GDF, pour quelques francs symboliques, le réseau de transport de gaz aujourd’hui appelé GRTgaz, afin que cet établissement public dispose d’un actif significatif qui lui permette de passer des accords avec un certain nombre d’autres entreprises à travers l’Europe. Lorsque vous avez fusionné GDF avec Suez pour créer le groupe GDF Suez, la corbeille de la mariée contenait ce réseau de transport de gaz, que nous avions presque donné à GDF. Or, qu’a fait le GRTgaz du groupe GDF Suez quelques mois plus tard ? Il a revendu à la Caisse des dépôts – il ne pouvait y avoir que des actionnaires publics –, pour un montant de l’ordre d’un milliard d’euros, un réseau qu’il avait reçu pour quelques centaines de milliers de francs. Je n’ai pas les chiffres précis sous les yeux, mais à votre place, chers collègues de l’opposition, je ne serais pas fier de ce montage.
Je pourrais continuer à égrener une série de faits parfaitement exacts qui vous ont mené à une improvisation incessante en matière d’énergie. Aujourd’hui, nous discutons d’un texte solide, qui fixe un horizon clair,…