Intervention de Damien Abad

Séance en hémicycle du 8 octobre 2014 à 15h00
Transition énergétique

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDamien Abad :

du fait du problème originel de ce projet de loi. Car cet objectif a priori de réduction de 50 % de la part du nucléaire vous lie les mains. Nous ne sommes pas opposés à la réduction du nucléaire dans le mix énergétique, mais si l’objectif est fixé a priori, cela entraînera des situations comme celle du petit village d’Innimond.

La responsabilité de chacun est de retrouver la raison et de cesser de s’adresser des anathèmes. Nous avons autant besoin du nucléaire que des énergies renouvelables, et nous avons besoin d’investissements.

Monsieur de Rugy, n’allez pas nous dire que les investissements sont trop lourds et que la modernisation des centrales coûte cher, alors que ce gouvernement est incapable de faire des économies et de définir des priorités… Tout est lié : ce texte dont nous poursuivons la discussion, le projet de loi de finances que nous allons bientôt examiner et le projet de loi de financement de la sécurité sociale dont nous pourrions discuter longuement compte tenu de ce qui s’y prépare. La vérité est que notre pays a plus besoin de dépenses d’investissements que de dépenses de fonctionnement qui nous coûtent chaque jour extrêmement cher.

Cet objectif a priori de réduction de 50 % de la part du nucléaire a des conséquences sur le prix de l’énergie, sur la filière nucléaire, sur la sécurité de nos approvisionnements et il en aura demain sur notre balance commerciale. Dire aux Français « Ne vous inquiétez pas, nous avons fixé un objectif » est un mensonge. Mais comme aurait dit Keynes, d’ici à 2025 nous serons tous morts…

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