Il me semble que nous pouvons nous rejoindre là-dessus. Il n’est pas sérieux de votre part de faire de ces déclarations intempestives qui montrent que vous perdez en sérénité au fil des heures, comme nous l’avons hélas déjà vu il y a quelques jours.
Aujourd’hui, je vous dis « chiche », madame la ministre. Vous nous dites que nous ne pourrons pas débattre de tous les articles. Supprimons donc le temps programmé sur ce projet de loi, et discutons article par article ! Au groupe UMP, nous sommes prêts à aller jusqu’au bout du texte, quel que soit le temps que cela prendra.
En décidant le temps programmé sur ce débat énergétique, vous avez choisi de faire une parodie de débat. C’est dommage : le sujet méritait mieux.
J’ai été le porte-parole du groupe UMP sur le projet de loi consommation. Je puis vous dire que nous n’avons pas rencontré ces difficultés. Nous avons eu un vrai débat, sur des sujets de fond, avec, il est vrai, des divergences, mais aussi, permettez-moi de vous le dire, un ministre qui avait le courage de répondre aux questions. Et cela me gêne tout de même un peu qu’après avoir été interrogée une, deux, trois, quatre, cinq fois, vous n’osiez pas même esquisser ne serait-ce qu’un début de réponse.
Je vous repose donc la question de l’impact de la réduction de la part du nucléaire dans le mix énergétique sur le prix de l’énergie. Nous attendons une réponse ! Pour éviter que le débat ne s’enlise, il faut apporter des réponses. Je ne m’explique décidément pas pourquoi, là où d’autres ministres ont le courage d’affronter le débat et de répondre très concrètement aux interrogations de l’opposition, vous refusez de nous répondre et vous bornez à nous adresser des fins de non-recevoir.
Pourquoi refuser un débat serein et apaisé ? On peut avoir des divergences de vues, mais aussi des convergences ici ou là. Pour ma part, je respecte toutes les positions, car il y va de la démocratie et de la République. Je dis simplement qu’il est regrettable que vous vous contentiez à chaque fois du minimum, là où nous aurions justement besoin de réponses argumentées et concrètes pour pouvoir – pourquoi pas – dégager un consensus sur notre politique énergétique.