Intervention de Jean Lassalle

Séance en hémicycle du 9 octobre 2014 à 9h30
Simplification et développement du travail de la formation et de l'emploi — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean Lassalle :

Il faut y revenir, mais d’une manière apaisée et pacifiée. Il faut cesser d’en faire un sujet d’opposition permanente, car un tel état d’esprit ne nous aide en rien, et n’aide surtout pas ceux qui sont à la recherche d’un travail.

Il faut réapprendre que le travail, à côté de sa grandeur, a aussi ses servitudes, et qu’il exige un dévouement total.

Je rêve de voir notre réflexion commencer par le commencement. Je crois que notre grand pays pourrait imaginer une nouvelle forme d’instruction publique qui d’une part, favoriserait ceux qui ont la capacité à réfléchir longtemps, pour faciliter leur accès aux grandes écoles, et d’autre part, donnerait la possibilité à ceux qui ont l’intelligence de la main, qui ont la capacité d’imposer par celle-ci leur volonté à la matière, de redevenir ce qu’ils furent jadis. Cela permettrait par exemple, après que leurs ancêtres ont construit les belles villes que nous connaissons, que nous puissions en refaire aujourd’hui entièrement les entrées, qui laissent à désirer.

Mais pour cela, nous avons besoin d’un nouvel état d’esprit. Il nous faut parler de manière différente, entre nous et à nos enfants, du travail lui-même. Il nous faut, tout en les éduquant, les y préparer.

C’est la raison pour laquelle, en un mot comme en mille, monsieur le président, je considère que tout ce qui va dans le sens de la simplification, de l’échange et de la discussion, ainsi que de la formation, doit être encouragé.

À ce propos, je pense que nous n’encourageons pas suffisamment la formation professionnelle, notamment au niveau des entreprises, et ce quels que soient les gouvernements.

Je suis en effet persuadé qu’un grand nombre d’entreprises prendraient plus longtemps, et de manière plus sereine, des jeunes apprentis et des stagiaires, si le coût de leur stage ne devait pas venir s’ajouter à leurs charges.

Je crois qu’il y a là un grand dessein national à bâtir, et nous ne sommes pas de trop, tous, pour y parvenir. C’est la raison pour laquelle je m’associe à cette proposition de loi, que je voterai.

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