Monsieur le président, monsieur le ministre, monsieur le rapporteur, madame la présidente de la commission des affaires sociales, chers collègues, votre proposition de loi, monsieur le rapporteur, pose deux débats récurrents du point de vue des politiques économiques et sociales, autour de deux questions : à quoi sont dues les difficultés économiques actuelles, la faiblesse de l’activité, l’absence de reprise, et qu’est-ce que la modernité en matière de politique économique et de droit du travail ?
À la première question, vous répondez dans la plus pure tradition libérale. Selon vous, il y aurait trop de rigidités sur le marché du travail, trop de tabous protecteurs des salariés, et, évidemment, un code du travail beaucoup trop épais, qui aurait contre lui le tort inexcusable de comporter trop de pages.
Peu vous importe que ce raisonnement passe outre, par exemple, la question de la faiblesse de la demande. Si une entreprise n’embauche pas, c’est bien souvent non parce que son dirigeant serait effrayé par les contraintes imposées par le droit du travail, mais simplement parce que ses carnets de commandes sont vides et qu’il ne va pas embaucher quelqu’un s’il n’a rien à lui faire faire.