C’est l’occasion de débattre de la quatrième génération, la seule génération de renouvellement du parc existant, à un moment où la Cour des comptes souligne l’urgence d’améliorer la gestion du parc des centrales.
Or je n’ai pas encore entendu au cours de nos échanges le moindre début de commencement de réflexion sur l’articulation entre le prolongement des réacteurs existants et la mise en service de réacteurs de troisième et de quatrième génération. C’est pourtant là le vrai sujet. Comment sinon élaborer un plan de charges financier, avant même de déterminer les modalités de réduction du nucléaire, et respecter les échéances fixées ? Il ne faudrait pas, par exemple, devoir au même moment renouveler trois centrales, acheter un EPR, lancer un prototype de quatrième génération et installer 5 000 éoliennes.
Je ne nie pas que ce soit un peu théorique, mais je propose que nous ayons au moins ce débat.
J’aimerais avoir la réponse de Mme le ministre et de Mme le rapporteur pour savoir comment elles voient le sujet de la quatrième génération et comment celui-ci s’articule avec le renouvellement des centrales. Nous sommes confrontés à un objectif très théorique de 50 %, sans vouloir entrer dans le concret, tout en sachant que ce choix aura des conséquences. Qu’on ne l’inscrive pas dans la loi, je veux bien, puisque visiblement c’est impossible et que ce n’est pas la vocation du législateur ; mais cela ne nous empêche pas, dans un débat sur la stratégie énergétique, d’en discuter pour que les choses soient claires et figurent au compte rendu.