Madame la ministre, la question qui est posée à ce moment du débat, c’est celle de la confiance qui peut exister entre vous, votre majorité, les Françaises et les Français et, plus largement, entre la classe politique, la représentation nationale, les Françaises et les Français.
Comment voulez-vous que les Françaises et les Français accordent encore leur confiance à la classe politique si, à l’issue de ce débat, nous ne les avons pas éclairés sur l’impact financier que pourraient avoir, à l’horizon 2020, 2030, 2040 ou 2050, des choix énergétiques aussi importants que ceux que vous leur proposez ?
Comment voulez-vous que les Françaises et les Français aient encore confiance dans la classe politique, alors que cela fait trois jours et trois nuits que l’opposition pose des questions extrêmement précises, sans jamais obtenir de réponse ? L’opposition, c’est l’opposition… Et dans le jeu de la démocratie française, l’opposition a vocation à redevenir majoritaire, et la majorité à devenir l’opposition. Mais le respect, la transparence et l’attention prêtée aux questions posées sont bien la base d’un débat démocratique.
Madame la ministre, permettez-moi de vous poser une question. Vous vous êtes exprimée cette semaine contre la politique familiale du Gouvernement ; j’ai cru comprendre que vous étiez également défavorable à l’augmentation du prix du gazole, et que vous étiez pour le moins dubitative quant au dispositif qui remplacerait la taxe sur les poids lourds. Le fait que vous ne répondiez pas à nos questions, je vous le dis très amicalement, madame la ministre, commence à laisser croire qu’au fond de vous, vous ne croyez pas non plus à ce texte, ni aux propositions qu’il comporte.