Intervention de Julien Aubert

Séance en hémicycle du 8 octobre 2014 à 21h30
Transition énergétique

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulien Aubert :

Nous avons un désaccord sur la procédure qui, de notre point de vue, devait nous laisser le temps d’examiner l’intégralité des articles. Je maintiens qu’en une journée, ça n’était pas possible.

S’agissant de l’attitude de l’opposition, j’ai clairement expliqué à Mme le ministre que nos dix propositions clés, sous la forme d’amendements, étaient sur la table. J’ai interrogé Mme le ministre à trois reprises, par une question orale lors des débats parlementaires, dans le cadre de son audition, et lors des questions sans débats. Je lui ai parlé de notre débat sur la transition énergétique et lui ai présenté nos propositions, notre doctrine. À aucun moment, le Gouvernement n’a reconnu que l’opposition avait effectué un travail.

Parce que c’est cela que les Français attendent. Ils ne souhaitent pas de l’opposition qu’elle vienne les mains dans les poches, en critiquant ce que fait le Gouvernement. Nous avons fait un travail ; nous vous l’avons donné.

Du fond du coeur, j’aurais souhaité que Mme Royal nous dise qu’elle était prête à retenir, non pas tout, mais une partie de nos propositions, tel l’objectif du zéro charbon, ou la création d’un commissariat à la transition énergétique, des propositions sur lesquelles nous pouvons nous rejoindre. Je comprends que le Gouvernement ne puisse accepter certaines propositions, sur le potentiel nucléaire par exemple, non pas sur le principe, mais en raison des accords politiques qui le lient.

C’est toute la différence entre une loi de co-construction, qui aurait repris certaines propositions très concrètes de l’opposition, issues d’un diagnostic long et, à mon avis, raisonnables, et le rejet strict de tout amendement de l’opposition. Cela signifie que, pour vous, tout le travail préparatoire que nous avons fait ne sert à rien. Si l’on veut valoriser le travail parlementaire, il ne faut pas que la majorité se permette de dire : vous avez juridiquement tort parce que vous êtes politiquement minoritaires. C’est trop facile. Nous sommes politiquement minoritaires, mais nous avons travaillé sur ce sujet. Je ne laisserai pas dire que l’opposition a voulu sciemment faire capoter ce projet !

Le temps qui a été alloué n’est à la hauteur ni de l’enjeu ni du nombre d’articles. Qu’on le veuille ou non, il est impossible d’examiner sereinement 65 articles en vitesse accélérée. Nous sommes très nombreux, il y a eu des débats, et, effectivement, quand les écologistes parlent, nous avons envie de leur répondre, car ils disent quand même beaucoup de coquilles…

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion