Le CAPE, qui n'a que quatre ans d'existence, regroupe 22 associations complémentaires de l'école publique et mouvements pédagogiques. Son champ d'intervention couvre l'éducation nationale, l'éducation postscolaire et périscolaire, l'animation et les pratiques culturelles.
La première difficulté rencontrée par les mouvements que nous représentons touche à la légitimité de notre histoire, de notre action et de nos projets. Nous devons en effet sans cesse prouver que nous sommes compétents pour accompagner les actions que nous lançons. Nous devons sans cesse réaffirmer que nous sommes de bons interlocuteurs, dans une dynamique non pas seulement d'acteur mais d'auteur impliqué dans une démarche de co-construction – nous avons cette capacité à être des partenaires, à intervenir dans l'élaboration des politiques publiques à l'échelle nationale, à l'échelon local mais aussi au niveau de l'État déconcentré. Cela suppose bien la mobilisation de nombreuses compétences, dans des champs concernant plusieurs départements ministériels.
Si je prends l'exemple de la réforme des rythmes scolaires, l'aborder du seul point de vue de l'éducation nationale ne suffit pas, puisqu'elle concerne également le ministère de la jeunesse et des sports et celui de la culture. Or, à qui devons-nous nous adresser – au niveau national comme au niveau local – pour essayer de faire en sorte que les choses soient traitées globalement et non pas de façon morcelée ?
La deuxième préoccupation concerne le fait que nous sont confiées des missions relevant assez nettement d'un service public « prolongé ». Or la question – politique – de la reconnaissance de la qualité du service public que nous rendons, dans un monde où l'on oppose facilement public et privé, n'est pas anodine.
Le troisième point concerne l'échelon européen – enjeu important s'il en est. Là aussi nous devons être soutenus, accompagnés, mieux armés, notamment sur la question de la formation, du soutien administratif, de la trésorerie. Nos propositions en la matière sont similaires à celles formulées à l'instant par les représentants de la Ligue de l'enseignement et de la Fédération nationale des Francas.