La lutte contre la fraude implique d'abord de disposer des moyens de contrôler le système financier international. Nous faisons preuve d'une certaine naïveté au niveau de l'Union européenne. Il est judicieux d'assurer la libre-circulation des biens et services, notamment financiers, entre les États de l'Union, mais le traité prévoit la même obligation avec les pays tiers. Même M. Michel Camdessus considérait, au sujet de la crise thaïlandaise, que le rétablissement des contrôles n'était pas une chose illusoire. Ces conventions sont une bonne chose, mais le politique a abandonné les moyens de contrôler le système, rendant la lutte illusoire face à des transactions qui vont pratiquement à la vitesse de la lumière.