Vous avez dû prendre connaissance de la liste des huit missions d'information et des deux groupes de travail créés par le bureau de la commission avec, pour chacun d'eux, les candidats désignés par les groupes. Nous avons essayé de couvrir le mieux possible tout le spectre de l'actualité internationale, en assurant un équilibre entre la majorité et l'opposition.
Cette liste n'est naturellement pas exhaustive : nous aborderons d'autres sujets au cours de la législature, notamment l'Iran, la prolifération nucléaire, ainsi que les problématiques énergétiques et démographiques. Comme il est d'usage, la présidence des missions collectives revient à l'opposition et les rapporteurs appartiennent à la majorité.
Il faudrait veiller à conclure les missions d'information dans un délai raisonnable afin de pouvoir aborder d'autres sujets. Vous savez que les administrateurs de la commission sont peu nombreux. A cela s'ajoutent des considérations financières : outre les auditions, les missions d'information permettent de réaliser un déplacement – et un seul.
La mission d'information sur l'Algérie et celle sur les révolutions arabes, ce terme me paraissant préférable à celui de « printemps arabe », désormais un peu daté, devraient ainsi déposer leurs conclusions avant la fin du mois de mai, de manière à permettre ensuite la création d'une mission sur les relations euro-méditerranéennes.
Les groupes de travail sont une innovation pour notre commission. Leurs principes de fonctionnement seront quelque peu différents de ceux des missions d'information : il s'agit essentiellement d'assurer un suivi de deux crises particulièrement aiguës, la crise syrienne et la crise du Sahel. Je suppose qu'ils voudront commencer leurs travaux rapidement et se concentrer sur l'actualité, notamment en auditionnant des personnalités de passage à Paris. Ces groupes rendront compte du suivi réalisé à l'occasion de réunions de la commission consacrées à ces sujets, et ils auront aussi une fonction d'alerte et de propositions. Contrairement aux missions d'information, leur durée de vie dépendra de l'actualité, et ils pourront ou non produire un rapport.
Les déplacements sont naturellement essentiels pour la qualité des informations recueillies mais je veillerai également au respect des orientations budgétaires qui se traduisent par une réduction significative de nos crédits.