Je voudrais à la fois rassurer le ministre et le convaincre.
Dans la grande couronne, les chefs d'entreprise ne nous interpellent pas sur le coût du versement transport pas plus que sur celui de la cotisation logement, mais sur les conditions de transport et de logement de leurs salariés. S'ils le font, c'est parce que, comme l'a dit Olivier Faure, derrière cela il y a un vrai enjeu de compétitivité et d'emploi. Je rappelle que dans la grande couronne on perd son emploi parce que l'on n'arrive pas à l'heure au travail en raison d'un dysfonctionnement important des RER. Pour les entreprises, c'est un problème d'organiser la production à cause des aléas liés aux transports.
En Île-de-France, nos concitoyens passent entre une et trois heures par jour dans les transports en commun. Si aucune décision n'est prise sur le réseau Grand Paris express, si un effort considérable n'est pas entrepris pour rattraper les vingt-cinq années de sous-investissement dans le réseau des transports en Île-de-France, non seulement la vie se dégradera mais aussi la compétitivité et l'emploi en Île-de-France.