Sous l'impulsion de la révolution digitale, nous vivons à une époque révolutionnaire où le monde tel que nous l'avons connu disparaît au profit d'un monde nouveau encore inconnu. Le fun shopping correspond à des idées du monde d'avant. Or, nous essayons, nous, de travailler sur le monde à venir. Le problème du fun shopping, c'est qu'il n'a donné lieu qu'à des changements d'ordre cosmétique, le concept n'ayant pas été poussé jusqu'au bout. Nous avons évoqué la force d'attraction du loisir et de la culture pour inventer un type de commerce complètement nouveau : or, dans le fun shopping, on n'a fait qu'ajouter une touche d'expérientiel et d'amusement. Ce n'était que du maquillage. Le consommateur, en tant que co-auteur, est aujourd'hui frustré car ce qu'il veut n'existe pas encore. Si le concept de fun shopping peine à se répandre, c'est qu'il n'est qu'une rustine sur des bateaux qui prennent l'eau. Qui souhaite faire du commerce aujourd'hui doit accepter d'être dans la rupture totale et de se jeter dans le vide. Car le magasin physique perd sa raison d'être – en tant que lieu de distribution et d'achat tel qu'on l'a toujours connu. Cela stresse les marques et les entreprises qui ne savent plus évaluer son utilité ni sa productivité. Le fun shopping a été une sorte de réponse transitionnelle mi-chèvre mi-chou. Nous estimons donc que notre projet, fondé sur l'innovation de rupture, est très différent du fun shopping.