Nous avons connu des échecs, c'est vrai ; voilà précisément pourquoi nous avons souhaité qu'une mission parlementaire identifie les formes d'organisation et les atouts que notre pays pouvait développer.
Nous avons bien conscience du fait que la candidature de Paris diffère de celles des villes organisatrices précédemment retenues, qu'il s'agisse de Shanghai, de Dubaï ou même de Milan. Il ne s'agit pas d'une candidature de restructuration urbaine puisque celle-ci est en cours. Ce n'est pas non plus la candidature d'un pays émergent. C'est celle d'un pays qui a déjà parlé au monde et qui voudrait continuer de le faire en ce début de XXIe siècle.
Pour y parvenir, c'est sur les territoires que nous parions. L'idée est la suivante : pour avoir un sens demain, l'exposition universelle devrait rompre avec l'unicité de lieu et s'étendre, au-delà même du Grand Paris, aux grandes métropoles que sont et seront Nice, Lyon ou Bordeaux. C'est donc un pays plutôt qu'une ville qui l'accueillerait. Cette organisation nouvelle me paraît moins pompeuse que celle qui fait d'un seul endroit la vitrine d'un pays entier ; elle en appelle davantage à l'imagination, même s'il reste à en fixer les thématiques. C'est l'énergie de nos territoires qui sera vitale pour l'Exposition. Qu'en pensez-vous ?