J'aborderai, pour ma part, un sujet qui a trait aux recettes de la sécurité sociale et à la prévention. Je veux parler du tabac, dont nous savons qu'il cause des dégâts sanitaires extrêmement coûteux pour notre société qui plombent lourdement les comptes de la sécurité sociale. L'étude la plus fiable dont on dispose, mais qui devra être précisée, les évalue à 47 milliards d'euros, c'est-à-dire trois fois le déficit de la sécurité sociale, qu'il ampute ainsi de toute marge de manoeuvre. Aussi devons-nous réfléchir à la possibilité – qui s'imposera un jour, si nous n'avons pas gagné la partie avant – de fixer le prix du tabac en fonction du surcoût sanitaire et social qu'il fait supporter à la société. Une telle mesure serait bénéfique à la fois d'un point de vue budgétaire et en matière de prévention, puisqu'on sait que le coût du tabac est le meilleur moyen de dissuader les fumeurs.