Madame la ministre, j'ai bien compris que pour certains, nous faisons trop d'économies et que, pour d'autres, nous n'en faisons pas assez. En tout état de cause, le budget de l'assurance maladie traduit depuis deux ans une véritable volonté de maîtriser les dépenses sans pour autant prévoir, comme le faisait l'ancienne majorité, des déremboursements ou une taxation des malades. Ainsi, le reste à charge diminue pour nos concitoyens. Nous soutenons ce choix politique.
Autre point fort de votre budget : l'amélioration de l'accès aux soins, en cohérence avec ce qui a été fait depuis deux ans. Je ne citerai que l'extension du tiers payant – qui concernera plus d'un million de personnes à partir du 1er juillet 2015, avant sa généralisation en 2017 – et celle du dispositif territorial de médecine générale, qui a permis de conférer un nouveau statut au praticien territorial de médecine générale pour lutter contre les déserts médicaux. Je n'ai pas souvenir que l'ancienne majorité ait pris des mesures aussi innovantes que celles qui ont été prises ces deux dernières années. Par ailleurs, alors que la loi HPST, que nous n'avions pas votée, avait supprimé la catégorie des hôpitaux locaux, nous confortons les hôpitaux de proximité, en cohérence avec la lutte contre les déserts médicaux.
Madame la ministre, le budget de l'assurance maladie prévu dans le PLFSS pour 2015 répond aux préoccupations de nos concitoyens quant à l'accès aux soins, tout en maîtrisant les dépenses de santé. J'ai cependant deux questions à vous poser. Tout d'abord, vous avez annoncé un certain nombre de mesures de rationalisation des dépenses de gestion des hôpitaux et vous insistez sur le développement de la chirurgie ambulatoire. Les économies escomptées sont-elles chiffrées ? Ensuite, dispose-t-on d'informations ou d'évaluations sur la situation des territoires classés déserts médicaux ayant pu bénéficier de l'installation du praticien territorial ?