Intervention de Annie Genevard

Réunion du 8 octobre 2014 à 10h00
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnnie Genevard :

Dans le panorama des industries culturelles et créatives de France, le directeur de la Société civile pour l'administration des droits des artistes et musiciens interprètes (ADAMI) note que malgré un meilleur environnement social et réglementaire, la classe moyenne des artistes est victime de paupérisation. Ce paradoxe s'explique par le partage déséquilibré de la valeur, l'arrivée du numérique ayant bouleversé les modes de consommation de la musique. Or l'artiste représente le coeur du système ; sans créateur correctement rémunéré, il n'est ni création ni industrie culturelle. Après avoir assisté à la disparition des disquaires, on constate aujourd'hui l'extrême fragilisation des libraires ; la baisse des dotations aux collectivités annonce pour demain la limitation des programmations culturelles. Si, demain, la révolution numérique compromet la rémunération des auteurs, on franchira une nouvelle étape dans la gravité de la situation. Cette question est au coeur de votre action, monsieur le directeur général ; l'accord que vous avez conclu avec Netflix est-il porteur d'espoir en cette matière ?

Que pensez-vous de l'article paru dans un journal économique qui remet fortement en cause la méthodologie de ce panorama qui inclurait indûment les biens intermédiaires, additionnerait emplois permanents et temporaires, et surestimerait les industries culturelles en y incluant toute sorte d'autres activités ? Le groupe UMP souhaite comprendre si la culture française va réellement aussi bien que le suggère cette étude.

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