Non seulement notre Parlement est appelé à voter la stratégie énergétique du pays pour la première fois, mais surtout la loi prend des virages historiques comme la priorité à la sobriété, à l’efficacité énergétique et aux énergies renouvelables et la réduction concomitante de notre dépendance aux vieilles énergies fossiles et nucléaires. Avec cette loi, notre pays s’inscrit dans le grand mouvement de la communauté internationale aux yeux de laquelle la seule énergie d’avenir, c’est l’énergie renouvelable. Avec cette loi, nous pourrons créer des centaines de milliers d’emplois et redonner du pouvoir d’achat à nos concitoyens. Avec cette loi, nous pourrons aussi regagner de la souveraineté nationale.
Mais nous disons tout aussi clairement que la loi ne constitue pas pour nous un aboutissement ; c’est un point de départ. Nous serons donc très attentifs à l’allocation des moyens nécessaires, budgétaires en particulier, à la mise en place de dispositifs fiscaux de bonus-malus visant à aider nos concitoyens ainsi que les acteurs économiques à adapter leur comportement, à la réalité de la décentralisation de la politique énergétique et du rôle de stratège de l’État en matière de politique industrielle, à la fermeture promise de la centrale de Fessenheim et évidemment à l’utilité de la politique menée pour mettre la France et l’Europe à la hauteur de l’enjeu de la conférence climat. En votant cette loi cet après-midi, nous franchirons une étape majeure.