Nous ralentissons donc le rythme de la progression de la dépense publique, à 1,1 % en valeur l’an prochain. Compte tenu de son évolution spontanée de 2,7 %, il est indispensable, si nous voulons tenir nos engagements, de prendre les mesures nécessaires pour en limiter la dynamique. Je sais que des craintes ont pu être exprimées sur l’impact de ce programme d’économies de 21 milliards d’euros en 2015, qui risquerait, selon certains, de se traduire par une remise en cause de notre modèle social, l’abandon par la puissance publique de certaines de ses missions ou une dégradation des moyens d’action de l’État.
A ceux qui expriment ces craintes, je veux d’abord dire, après Michel Sapin, que notre programme d’économies ne remet en cause ni la légitimité de la dépense publique, effectivement indispensable à la cohésion de notre société et facteur essentiel de redistribution et d’investissement, ni les protections accordées aux plus démunis.
Les économies que nous proposons partent d’un constat : depuis des années, voire des décennies, nous avons accumulé, superposé, juxtaposé les dépenses en partant du principe qu’il suffisait d’accroître la dépense publique pour résoudre les problèmes.