Intervention de Christian Eckert

Séance en hémicycle du 14 octobre 2014 à 15h00
Projet de loi de programmation des finances publiques pour les années 2014 à 2019 - projet de loi de finances pour 2015 — Présentation commune

Christian Eckert, secrétaire d’état chargé du budget :

C’est le chemin inverse que nous empruntons aujourd’hui. Les économies que nous vous proposons ont été mûrement réfléchies ; elles ont fait l’objet d’échanges entre ministres pendant plusieurs mois, l’objectif n’étant pas de procéder à une diminution générale et indifférenciée de la dépense, mais de cibler les dépenses les moins utiles. Je voudrais vous en donner quelques exemples.

Nous versons des aides agricoles nationales : ne faut-il pas réfléchir à leur articulation avec les aides de la politique agricole commune ? Nous aidons l’outre-mer et nous déployons d’importants moyens pour soutenir l’activité et l’emploi dans ces territoires : ne faut-il pas articuler ces interventions avec les dépenses fiscales qui existent déjà, voire avec celles que nous renforçons ? Nous mobilisons un ensemble de moyens pour faciliter l’accession à la propriété : pourquoi ne pas orienter ces dispositifs vers l’accession dans l’immobilier neuf, pour permettre à la fois l’accès au logement et le soutien à la construction ?

Voilà, entre beaucoup d’autres, les propositions que le Gouvernement vous fait dans ce projet de loi de finances. Toutes sont guidées par un principe : utiliser l’argent public au mieux, l’affecter aux usages les plus pertinents. Certes ces mesures vont remettre en cause certains intérêts particuliers, mais toutes poursuivent un même objectif d’intérêt général : que l’argent des Français soit utilisé le mieux possible.

Parmi les craintes qui ont été exprimées, certaines portent spécifiquement sur l’incidence sur l’investissement des baisses des dotations aux collectivités locales.

La commission des finances a d’ailleurs adopté quelques amendements visant à soutenir l’investissement local, dont l’un est assez coûteux. En effet s’il était adopté, le déficit public se creuserait de 0,2 % et nous accorderions aux collectivités territoriales un soutien financier plus important que celui que nous offrons aux ménages modestes et aux classes moyennes.

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