Intervention de Gilles Carrez

Séance en hémicycle du 14 octobre 2014 à 15h00
Projet de loi de programmation des finances publiques pour les années 2014 à 2019 - projet de loi de finances pour 2015 — Présentation commune

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGilles Carrez, président de la commission des finances, de l’économie générale et du contrôle budgétaire :

Hélas, trois fois hélas, en examinant avec la meilleure volonté du monde le projet de loi de programmation des finances publiques, le projet de loi de finances et le projet de loi de financement de la Sécurité sociale, je n’ai vu aucune réforme de fond en matière de dépenses. Au contraire !

Prenons quelques exemples. Le premier date d’il y a trois semaines : on nous présente à la commission des finances un décret d’avances de 60 millions d’euros pour financer le dérapage sur les centres d’hébergement d’urgence, qui sont une sorte de guichet social.

Eh bien, que fait-on en contrepartie ? On annule des crédits d’investissement !

Les OPEX – opérations extérieures – sont financées à hauteur de 450 millions d’euros dans la loi de finances pour 2014 – je parle sous le contrôle de M. Launay et de M. Cornut-Gentille. Elles auront coûté 1,2 milliard cette année. Je peux vous dire ce qui va se passer : la loi de finances rectificative prévoira d’énormes annulations de crédits d’investissement, que l’on appelle « discrétionnaires », pour financer des dérapages que l’on ne parvient pas à juguler. Tout cela est très inquiétant.

Que va-t-il se passer dans les prochains jours ? La Commission européenne refusera-t-elle ce budget ? Fera-t-elle des observations ?

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