Madame la présidente, monsieur le secrétaire d’État chargé du budget, monsieur le président de la commission des finances, de l’économie générale et du contrôle budgétaire, madame la rapporteure générale de la commission des finances, de l’économie générale et du contrôle budgétaire, cette nouvelle loi de programmation est en rupture avec la précédente. L’écart est considérable avec la précédente trajectoire. C’est, au fond, le symbole de l’abandon de la lutte contre les déficits.
La première étape de cet abandon, c’est le projet de loi de finances pour 2015. Ce renoncement, me semble-t-il, est lourd de conséquences. Aucun engagement pris devant les Français et devant les Européens n’a été respecté. Tous les ans, l’objectif de ramener le déficit public à 3 %, objectif auquel vous étiez attachés, s’éloigne. Il a été reporté à 2013, puis à 2015, et enfin, aujourd’hui, à 2017. En 2019, on s’attend à une forme d’équilibre. En d’autres termes, rien de ce que vous n’aviez prévu ne s’est réalisé.
Je ne pense pas que ce soit de la malchance. C’est plutôt le résultat de votre incohérence : changement incessant de politiques, brutalité du matraquage fiscal, coup de rabot sur les dépenses,…